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Retour sur la Nuit aux Musées

Dans le cadre de l’élaboration de son Atlas de la Biodiversité Territoriale, le SYTEC propose tous les mois des animations aux habitants du territoire. L’atlas était à la Nuit des musées, le samedi 18 mai, à la Maison de la Faune à Murat. L’animation, menée par Mathis Vérité de la LPO, a pris la forme d’une déambulation dans le noir parmi les animaux empaillés du musée sur fond d’enregistrements sonores.


Comment les oiseaux occupent leur nuit


Mathis a présenté quelques rapaces nocturnes que l’on peut observer sur le territoire, comme la chouette hulotte, la chouette de Tengmalm… Dans le cadre de l’Atlas, la LPO a prospecté cette espèce rare et elle a pu être observée en Margeride.


Il y avait aussi le hibou Grand-duc que certains participants connaissaient très bien pour compter parmi leurs voisins un couple de cette espèce. Mathis a rappelé que certains oiseaux nocturnes sont aussi actifs le jour, la nuit reste le moment idéal pour se nourrir car c’est le moment où sortent leurs proies, les petits rongeurs notamment.

Mathis nous a parlé des différentes façon de dormir des oiseaux. Le canard par exemple ne dort littéralement que d’un œil ! La tête à moitié enfouie sous une aile, il laisse sortir son œil ouvert qui veille à ce qu’un prédateur ne s’approche pas pendant que l’autre hémisphère de son cerveau dort.

Le martinet noir, qui lui aussi repose son cerveau hémisphère par hémisphère, est un oiseau très étonnant car il fait tout en vol, tout sauf… pondre ! Il a des ailes tellement longues proportionnellement à son corps qu’il ne peut pas se poser au sol, il lui faut une piste de décollage en hauteur. Lorsqu’il dort une partie de son cerveau reste éveillée pour gérer le vol, ou plutôt le plané.


Certains oiseaux, comme le Milan Royal, se regroupent en dortoir pour passer la nuit, une façon pour eux de se sentir en sécurité. Un des plus gros sites mondiaux de dortoir hivernal se trouve en face de l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux des Cramades, des comptages y sont réalisés par la LPO chaque année.


Après cette présentation, Cécile Brugiroux a plongé le musée dans le noir, désormais chacun se déplaçait à la lumière de sa lampe torche.


Déambulation et reconnaissance des sons


Nous nous sommes rendus dans la salle ville et village, Mathis a alors passé le son, celui du lérot, un petit rongeur nocturne qui peut s’installer dans nos greniers… Nous avons ensuite reconnu le chant sophistiqué du Rossignol philomèle, oiseau pour le moins égocentrique car s’il chante la nuit c’est pour être le seul entendu ! Nous avons écouté le cri de la chouette Hulotte, le mâle qui fait des houuuu de 2 ou 3 notes différentes et la femelle qui répond par des kiwiiiik kiwiiiik.


Puis le chant du Grand-duc que certain, dont une petite fille connaissait parfaitement le houuuu d’une à 2 notes produit par le mâle, et le cri de réponse grinçant de la femelle, car elle les entend régulièrement depuis sa chambre.


Nous avons quitté la faune des villages pour nous retrouver dans le bocage. Mathis nous a alors fait écouter un cri plutôt inquiétant lorsque l’on est plongé dans l’obscurité, car il ressemble presque à un cri humain… C’est celui du Blaireau ! Nous avons aussi écouté le cri des juvéniles, puis le chant de la Grive draine, avant de changer de milieux pour rencontrer la faune des marais…

Dans cette salle, Mathis nous a démontré que tous les canards ne font pas coin coin, en effet nous avons écouté le chant du Grèbe castagneux et celui de la Sarcelle d’hiver qui n’ont rien à envier à ceux des plus mélodieux passereaux.

Nous avons ensuite écouté le chant du Râle d’eau et du Courlis cendré, puis le chant très étrange du Vanneau huppé en vol qui ressemble à un bruit de soucoupe volante ou de radio qu’on tente de régler.


Enfin Mathis nous a diffusé le son du Hibou des marais que l’on peut entendre à la narse de Lascol et qui nous a plongé dans une ambiance de jungle plus que de marais, car ce cri ressemble à celui d’un singe ! Il nous a aussi fait écouter des ambiances, des enregistrements comprenant plusieurs chants d’oiseaux qui côtoient les milieux humides, et que l’on peut entendre si on se rend à la narse de Pierrefitte à la tombée de la nuit, ou encore à la narse de Nouvialle ou de Lascol.



Puis dans la salle suivante, celle de la Planèze, Mathis nous a fait frémir en nous diffusant le son du Hérisson ! Étonnant le vacarme que peut produire un si petit animal ! Puis celui du Renard, qui ressemble à un mélange d’aboiement et de grognement, et qu’il ne doit pas être rassurant d’entendre lors d’une nuit à la belle étoile… Le Sanglier a, lui, été reconnu à l’unanimité en quelques secondes.


Après avoir écouté quelques autres sons et chants, nous avons gravis un étage pour rejoindre la haute et moyenne montagne. Là, nous avons été surpris par le cri du Chamois en rut, et avons parlé du Grand Tétras, espèce extrêmement menacée qui n’a jamais été présente dans le Cantal. Puis nous nous sommes rendus dans les forêts collinéennes où nous avons écouté le chant de l’Engoulevent que peu de personne connaissait, et qui ressemble à un mélange entre un grillon et un crapaud. Puis le brame du Cerf que tout le monde a reconnu d’emblée, l’aboiement du Chevreuil que beaucoup de personnes connaissait aussi, et plus difficile, le bruit de l’Écureuil. Mathis nous a ensuite fait écouter le Hibou petit duc qu’on peut entendre plus au sud mais pas dans le Cantal, il a fini par le chant du Loriot, un très bel oiseau jaune.


Mathis a terminé en nous faisant écouter une ambiance des Vosges, où on a pu entendre le miaulement du Lynx, un cousin de notre chat forestier qui intriguait les enfants présents.


La soirée s’est achevée sur une note sucrée, nous avons rallumé les lumières et partagé un morceau de brioche tout en remerciant Mathis pour son intervention d’une très grande qualité.



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