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Découverte de la mystérieuse chauve-souris à Saint Flour

Dans le cadre de l’élaboration de son Atlas de la Biodiversité Territoriale, le SYTEC propose tous les mois des animations aux habitants du territoire. Notre dernier rendez-vous était donné le 7 juin dernier, à Saint-Flour, pour découvrir la chauve-souris, avec Florence Crombecque, de Chauve-Souris Auvergne.

Que savons-nous des chauves-souris ? Que pensons-nous savoir ? D’où viennent les superstitions ? S’agit-il de croyances ? D’où viennent-elles ? La chauve-souris est un animal bien énigmatique, elle fascine, elle fait peur, elle intrigue, elle dégoûte, mais elle ne laisse personne indifférent.

Guidée par Florence Crombecque, chargée d’animation à Chauve-Souris Auvergne, la vingtaine de participants s’est laissée aller à exprimer toutes les questions en suspens que la chauve-souris lui inspirait : que mange-t-elle ? Va-t-elle nous mordre ? Est-ce qu’elle marche ?


Florence a ensuite démêlé le vrai du faux des mythes qui « poursuivent » la chauve-souris.

« Elle porte malheur ».

C’est faux. Bien au contraire et justement en Chine elle porte bonheur. Lorsqu’elles sont au nombre de trois, elles symbolisent la richesse, le bonheur et la longévité.

« Elle s’agrippe et colle à nos cheveux » !

C’est faux. Ce mythe a été inventé pour faire peur aux jeunes filles et les décourager de sortir le soir. La chauve-souris est un animal nocturne qui incarnait le diable. Et si elle s’agrippait aux cheveux, il fallait raser la tête pour se débarrasser du mauvais sort.

« Elle est aveugle ».

C’est faux. Elle voit en noir et blanc.

« Elle se nourrit de notre sang ! »

Il en existe une seule qui se nourrit du sang des oiseaux et du bétail après avoir fait une petite plaie sur sa proie. Elle vit en Amérique Centrale (elle ne s’accroche pas aux cous des humains). Il s’agit d’une toute petite chauve-souris bien adaptée à la locomotion au sol. Elle approche ses proies de nuit, lorsqu’elles sont endormies, et utilise ses dents coupantes comme une lame de rasoir pour découper la peau de ses hôtes ; elle lape ensuite le sang coulant de la plaie avec sa langue. Elle est appelée Vampire d’Azara.

Il existe 42 espèces de chauve-souris en Europe, 35 en France, 29 en Auvergne et 28 espèces dans le Cantal, comme le Murin à Moustaches, la Pipistrelle, le Grand Murin, l’Oreillard, la Noctule commune, la Barbastelle.


Elle vole avec ses doigts !

Et Florence s’est ensuite transformée en chauve-souris… une découverte concrète de la physionomie de la chauve-souris. Il lui faut des oreilles avec d’immenses tragus (Saillie de l’orifice externe de l’oreille, permettant d’améliorer la réceptivité en concentrant le faisceau d’échos reçus), des ailes sans poils, de toutes petites pattes, il faut lui allonger les avant-bras et lui fournir de très longs doigts. Elles ont les mêmes mains que nous et sont dotées de pouces opposables, leurs phalanges par contre sont très allongées et portent une membrane de peau qui leur sert d’aile. La chauve-souris est un chiroptère car elle vole avec ses doigts, du grec chiro (la main) et ptère (l’aile). Cette membrane doit être hydratée régulièrement, c’est pour cela que la chauve-souris privilégie les endroits tempérés avec une humidité ambiante comme les grottes ou les caves. Seules ses ailes sont chauves.


Une année avec la chauve-souris : hibernation et reproduction à la carte

En automne, la femelle fait des réserves de nourriture et de sperme, dans sa « spermathèque ». Elle migre dans les tunnels et les grottes où elle hibernera en hiver. Sa température pourra baisser jusqu’à 9°, et elle ne respire qu’une fois par heure. C’est la période où elle est la plus fragile.


Au printemps elle décide du meilleur moment pour entamer la gestation. Elle donne naissance à un seul petit qu’elle élève avec les autres femelles, chacune endossant le rôle de nourrice à tour de rôle.

Elle se déplace grâce aux ultrasons.

Elle se dirige et chasse donc par écholocation : c’est un mode de repérage et de visualisation utilisé par certains animaux (comme les chauves-souris et les dauphins) lors de leurs déplacements pour localiser leurs proies et les obstacles dans leur environnement. Pour cela, les animaux émettent des ondes sonores, perceptibles ou non par l’oreille humaine) grâce à des ultrasons, des sons à la fréquence si rapide (entre 9 et 120 kHz) que l’oreille humaine ne peut pas les entendre.

Elle envoie des ultrasons par son nez ou sa bouche et reçoit les informations de leur écho au niveau de ses oreilles. Elle crée ainsi une carte mentale de son environnement en 3D qui lui permet de situer très précisément obstacles et proies, leur taille, leur direction ou leur silhouette.

Le groupe s’est installé au-dessus du Lander sur le Pont Neuf, équipés d’un détecteur d’ultrasons, un petit boîtier électronique qui a rendu audibles les ultrasons émis par les nombreuses chauves-souris présentes ce soir-là.

Est-elle en danger ?

Plusieurs dangers la menacent. Le dérangement est leur première cause de mortalité : souvent pendant son hibernation, la température augmente dans la grotte ou le tunnel où elle s’est installée (ce qui peut arriver à cause de la présence humaine), elle se réveillera, utilisera toutes ses réserves et ne survivra pas.

La destruction de leur habitat naturel, causée par la rénovation et l’isolation des bâtisses, la disparition des vieilles maisons, des corridors naturels que sont les haies, participent à la diminution des populations. Les chauves-souris sont des insectivores et sont aussi touchées par la baisse de quantité d’insectes et des empoisonnements dus aux insecticides.

Elles sont aussi victimes de massacres malveillants, de collisions avec les voitures ou encore d’enfermement accidentel dans les greniers ou caves lors de travaux de rénovation.

En savoir plus

Sur le site de Chauve-Souris Auvergne

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